Bas-Uélé / Élection des gouverneur et Vice-gouverneur, Mike Mokeni, la clef d’ouverture au développement et au désenclavement : Motivations, défis et solutions
Bas-Uélé / Élection des gouverneur et Vice-gouverneur, Mike Mokeni, la clef d’ouverture au développement et au désenclavement : Motivations, défis et solutions
Le dé est jeté, la Commission Électorale Nationale Indépendante, CENI a tranché, 14 provinces sur les 26 qui composent la République Démocratique du Congo du Congo sont concernées par les élections de Gouverneurs et Vice-gouverneurs qui pointent à l’horizon prévues pour le 06 mai 2022. La province du Bas-Uélé n’est pas en reste. En lice, le ticket David Mike Mokeni et Eddy Pascal Sinango.
Dans un échange téléphonique avec Orientale Infos, David Mike Mokeni a peint la vraie et véritable situation de son Bas-Uélé natal. De ses motivations jusqu’aux défis à relever en passant par la situation géographique et les potentialités dont regorge cette partie de la république. Il est possible que le Bas-Uélé sorte de la situation sombre qui le caractérise, pourtant bourré des richesses incommensurables, a-t-il renchéri.
Situé au Nord de la République Démocratique du Congo, précisément sur la rivière Uélé, le Bas-Uélé est désormais une province à part entière depuis 2015 et a cessé d’être un district de l’ancienne Province Orientale conformément à la constitution.
De la cartographie
Avec comme Chef-lieu, Buta, le Bas-Uélé a 6 territoires dont Poko, Bondo, Bambesa, Ango, Aketi et Dingila est en contact avec quatre provinces voisines notamment le Haut-Uélé, la Mongala, le Nord-Ubangi et la Tshopo. Cette province, la plus vaste de la république après celle de la Tshopo, avec une superficie de 148.331 km2 est voisine à deux pays limitrophes, à savoir la République Centrafricaine et le Sud-Soudan.
Des défis qui attendent Mike Mokeni une fois élu Gouverneur
David Mike Mokeni s’était déjà fait un devoir de ne pas passer plus d’un mois sans aller visiter son Bas-Uélé natal. Ceci lui a permis de s’enquérir des vrais problèmes qui gangrènent sa province.
Abordant le secteur agricole, Mike Mokeni a rappelé que le Bas-Uélé, dans un usage de l’agriculture artisanale, ne produit que 40% de son potentiel et ne vend que 10% à l’extérieur de la province, ce, dans la douleur suite au manque de routes de desserte agricole sur un total de plus de 5000km de routes de desserte agricole à réhabiliter.
Abordant la question de l’élevage, le Bas-Uélé ne pratique que l’élevage pour un besoin local.
Il a constaté que l’exploitation artisanale des minerais a élu domicile dans le Bas-Uélé. Le manque d’eau potable est aussi un problème réel dans la deuxième vaste province de la république.
Il a également remarqué que la population est en manque d’informations sur la décentralisation. La porosité de la frontière due au faible effectif militaire contre les forces négatives est un véritable défi à relever. La dévastation des forêts par des pratiques de déboisement hors-normes, la vétusté des bâtiments administratifs de l’État, l’état crasseux des routes à caractère national, la contreperformance des entreprises financières de l’État notamment la DGI, la DGRAD, la DGD&A, le déficit des cours et tribunaux dans le Bas-Uélé etc., sont des problèmes très sérieux qui freinent le développement de la province du Bas-Uélé. A cela s’ajoutent la présence illégale et irrégulière des mbororos et réfugiés ainsi que la présence des braconniers dans différents domaines de chasse et airs protégés.
Des potentialités
Hormis les défis auxquels font face le Bas-Uélé et toute sa population, Mike Mokeni est revenu sur les atouts susceptibles d’apporter des solutions à ces maux qui rongent l’élan de développement de sa province, atouts qu’il faudra à tout prix capitaliser par lui et son potentiel gouvernement, une fois élus et installés par les députés provinciaux pour présider à la destinée de la province du Bas-Uélé.
David Mike Mokeni rassure que le Bas-Uélé possède des vastes étendues de terres disponibles pour les activités agricoles de grande envergure à l’instar de ce qui se passe sous d’autres cieux.
A l’en croire, la forêt équatoriale présente plus de 63% de la superficie du Bas-Uélé qui est considéré comme l’un des gardiens de la réserve forestière mondiale de par sa localisation stratégique avec une végétation totale naturelle évaluée à plus de 80%.
Selon Mike Mokeni, la province du Bas-Uélé a des potentiels hydroélectriques marqués par des chutes et des rapides quasi inexploités, de nombreux cours d’eaux et rivières susceptibles de fournir de l’énergie renouvelable, notamment de l’énergie éolienne, solaire, biogaz, biomasse etc.
Le Bas-Uélé regorge de merveilles touristiques, de sites touristiques capables de générer énormément de recettes. Sept parcs nationaux et une dizaine de réserves naturelles, plusieurs espèces animales dont celles qu’on ne retrouve qu’en RDC, notamment Okapi, Chimpanzé, Éléphant, Léopard, Buffle, Hippopotame etc.
Cette deuxième vaste province de la république après la Tshopo possède une réserve minière importante notamment le fer dans ses différentes variétés, l’aluminium, le plomb, l’or, la platine, diamant etc., hormis la culture du coton, du café, le palme, le riz, les arachides etc.
De pistes de solutions
Sans trop vouloir dévoiler l’économie de son programme d’action, réservant la primeur aux députés provinciaux lors de sa défense, David Mike Mokeni a rassuré qu’au regard des défis et des atouts par lui étalés ci-dessus, il faut une petite dose de volonté politique, de maximisation de recettes, de franche collaboration entre les deux institutions provinciales et le gouvernement central pour que la pauvreté, le sous-développement du Bas-Uélé soient conjugués au passé lointain.
A suivre.
MM.