Kisangani/ »Le système congolais de l’emploi face à l’éradication du chômage des jeunes en RDC » au centre d’un grand débat scientifique impulsé par la Fondation Akwakwa

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Kisangani/ »Le système congolais de l’emploi face à l’éradication du chômage des jeunes en RDC » au centre d’un grand débat scientifique impulsé par la Fondation Akwakwa

En collaboration avec la Clinique Juridique Interdisciplinaire, la Fondation Ephraim Akwakwa, FEAK en sigle, a organisé ce vendredi 30 août 2024 une conférence-débat entre les jeunes de la Ville de Kisangani autour du thème : Le système congolais de l’emploi face à l’éradication du chômage des jeunes en République démocratique du Congo : Autopsie, problèmes et remèdes à l’exemple du système européen.

Prenant la parole en premier, Me Didier Omadjela Mbidi, Avocat au Barreau de la Tshopo, a dressé l’état des lieux du chômage des jeunes en République démocratique du Congo. Il fait savoir que beaucoup de jeunes n’ont pas d’emploi alors que la Constitution de la RDC à son article 36 rend le travail comme un droit et une obligation pour tout citoyen que l’État doit garantir en luttant contre le chômage.

Il relève dans son speech que ces jeunes sans emploi se lancent dans les activités illicites entre autres la criminalité, l’escroquerie, le jeu du hasard pour ne fût-ce qu’avoir de quoi vivre avec.

Cet état des lieux est déplorable pour un État qui s’inscrit dans le processus de développement, insiste-t-il.

En deuxième lieu, Me Louison Mozenge, Avocat au Barreau du Haut-Uélé, pointe nommément les problèmes à la base du chômage des jeunes en République démocratique du Congo parmi lesquels, l’inadéquation de notre système d’éducation au marché de l’emploi, la paresse inculquée aux jeunes dans les églises en leur faisant croire que le travail venait de Dieu ; et l’irresponsabilité de l’État congolais à répondre de ses obligations constitutionnelles.

Me David Angalawe Otemikongo, Avocat au Barreau de la Tshopo et Doctorant à la Faculté de Droit de l’Université de Kisangani a discuté en troisième lieu sur les mesures palliatives de ces problèmes. Il propose entre autres ce qui suit, le renforcement de l’éducation et de la formation professionnelle; Investir dans l’éducation de base et dans des programmes de formation professionnelle adaptés au marché du travail pour préparer les jeunes à des emplois spécifiques ; Moderniser le curriculum scolaire pour inclure des compétences pratiques et numériques ; Promotion de l’entrepreneuriat :

Encourager et soutenir les initiatives entrepreneuriales à travers des subventions, des micro-crédits et des formations en gestion d’entreprise.- Faciliter l’accès au financement pour les petites et moyennes entreprises (PME). Réformes du marché du travail :- Adapter la législation du travail pour mieux protéger les travailleurs tout en stimulant la création d’emplois, notamment en facilitant l’embauche et en réduisant la bureaucratie pour les entreprises.

Mettre en place des politiques qui encouragent l’embauche des jeunes, des femmes et des personnes handicapées.

Amélioration de l’environnement des affaires :

Réduire la corruption, simplifier les procédures administratives et renforcer l’état de droit pour attirer davantage d’investissements, nationaux et étrangers.

Moderniser les infrastructures pour rendre l’économie plus compétitive.

Développement des secteurs prioritaires :
Diversifier l’économie en investissant dans des secteurs autres que les industries extractives, tels que l’agriculture, le tourisme, les technologies de l’information et de la communication (TIC), et l’énergie renouvelable.

– Créer des zones économiques spéciales pour attirer les investisseurs et générer des emplois.

Renforcement des institutions publiques :

Améliorer la gouvernance et l’efficacité des institutions publiques responsables de l’emploi et du développement économique.

Encourager la transparence et la reddition des comptes dans la gestion des fonds publics destinés à l’emploi et à la formation.

Encouragement à l’emploi informel :

– Formaliser le secteur informel en offrant des incitations fiscales et des avantages sociaux aux travailleurs et entreprises informels qui se formalisent.

– Développer des programmes de soutien et de protection sociale pour les travailleurs du secteur informel.

Il précise que ces remèdes nécessitent une approche concertée entre le gouvernement, le secteur privé, et la société civile pour être efficaces et pour transformer durablement le système congolais de l’emploi.

Prenant la parole en dernier, Me Remco Bernardts, Avocat au Barreau de Bruxelles et Assistant à la Faculté de Droit de l’université de KU LEUVEN, précise que la RDC ne peut pas copier aveuglément le système européen de l’emploi car elle ne partage pas les mêmes réalités que les États européens. Elle doit plutôt privilégier l’approche nationaliste avant tout en créant et organisant de l’emploi d’abord aux congolais avant de recourir à la main d’oeuvre étrangère.

Après ces interventions, se sont suivis les jeux des questions et réponses avec la satisfaction intégrale de tous les participants qui remercient le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour avoir porté son choix sur l’excellence Ephraim Akwakwa Nametu afin d’apporter une nouvelle énergie dans le secteur du Travail et de l’emploi en République démocratique du Congo.

La Rédaction

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