Tshopo / Naufrage d’une baleinière à Kisangani
Des morts déplorés, des disparus recherchés, des rescapés en quête d’assistance
La nuit du vendredi 08 au samedi 09 janvier 2021 fut un timing d’inévitable à Kisangani. Il s’agit du naufrage d’une baleinière qui quittait Kisangani pour le territoire de Basoko, territoire situé à plus ou moins 250 km du chef-lieu de la capitale tshopolaise Kisangani.
A en croire plusieurs témoignages recueillis sur place par orientaleinfo.com, sous le coup de 20 heures locales, la baleinière levait l’ancre et juste au détachement des cordes avant ce faire, l’engin va s’effondrer du haut vers le bas de l’engin juste à moins de 10 mètres de l’accostage.
Jusqu’au moment du reportage vers 13h 30, le bilan était de trois morts, plus de 171 rescapés, et plusieurs portés disparus, selon le ministre provincial des transports et voies de communication de la province de la Tshopo. Jean-Pierre Litema a condamné le non-respect des mesures de restriction et réglementations dans ce secteur par les armateurs. Normalement, poursuit-il, la baleinière ne devait pas lever l’ancre au-delà de 16 heures, malheureusement, rusés, les violeurs des instructions et règlements ont décidé autrement et ont levé l’ancre à 20 heures avec tout ce que cela a comme conséquences sur les vies des paisibles compatriotes.
Jean-Satnis Bilanga, président de l’UDB, l’Union pour le Développement de Basoko a appelé à des sanctions exemplaires par l’autorité provinciale en l’encontre de ceux qui privilégient leurs poches au détriment des vies humaines dans ce secteur mal réputé. Tout en pleurant ses frères et sœurs, le président a plaidé pour l’interdiction formelle de tels mouroirs sur le fleuve par l’autorité provinciale, peu avant de s’investir dans l’enregistrement de toutes catégories des victimes de ce drame mortuaire.
Impuissantes, les victimes rescapées et familles éplorées lancent un SOS au gouvernement central, l’appelant à regarder d’un œil humanitaire cette situation tel qu’il l’a toujours fait dans d’autres provinces lors des catastrophes naturelles.
Au stade actuel, le gouvernement provincial est à pied d’œuvre sous le leadership du vice-gouverneur Maurice Abibu Sakapela faisant office du gouverneur Walle Lufungula en mission, pour repêcher les corps des décombres et les marchandises du fleuve à son lit ou à son bord.
Les causes du naufrage demeurent inconnues, toutefois, certaines sources parlent de la surcharge, d’autres, du mauvais arrangement de la marchandise dans la baleinière.
Dossier à suivre.
MM.
