Tshopo / Halte à la mégalomanie, l’avidité, l’intransigeance et l’excès de zèle à l’Assemblée provinciale

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Tshopo / Halte à la mégalomanie, l’avidité, l’intransigeance et l’excès de zèle à l’Assemblée provinciale

Il est de la notoriété mondiale et congolaise qu’une pandémie menace tous les humains, que l’on soit tout-puissant président de l’Assemblée provinciale. C’est pourquoi le président de la république est allé plus loin jusqu’à proclamer l’état d’urgence sanitaire dans le souci de riposter contre cette pandémie diabolique et préserver les vies de ses plus de 85 millions de compatriotes disséminés à travers les 26 provinces de la république, la Tshopo, mieux, les tshopolais y compris. Étant donné que l’état d’urgence suppose déjà certaines dispositions imposables au peuple, limitant notamment les mouvements des citoyens, le président de la république l’ayant déjà proclamé, l’exécution ne devrait pas tarder, ne devrait pas non plus tenir compte des états d’âme, des émotions ou des sentiments des tout-puissants présidents des assemblées, même pas celui de la Tshopo. Il s’en suivrait de l’exécution tout court.

Pap & MM, après un entretien avec la presse. Photo MM.

Ainsi, dans cette optique, le vice-premier ministre, ministre de l’intérieur avait émis un communiqué le dimanche 29 mars 2020 en prélude de la rentrée parlementaire, appelant au report des travaux parlementaires jusqu’à la fin de l’état d’urgence, nonobstant l’ouverture de la session ordinaire de mars, même si le service minimum serait assuré par les membres du bureau et quelques membre du personnel pour certains services administratifs.

De la surprise en province de la Tshopo

En dépit de la mesure de l’état d’urgence proclamé par le premier des « présidents », le plus GRAND PRÉSIDENT, il y a d’autres tout-puissants présidents qui envoient leurs collègues en missions parlementaires à leurs risques et périls.

De l’incident du jeudi 09 avril

Après un coup de fil avec le président Gilbert Bokungu, le gouverneur de province débarquera au bureau de l’Assemblée provinciale sous le coup de 14h30′ pour des échanges en responsables, en hommes d’État. Le gouverneur fera savoir au premier la nécessité de respecter scrupuleusement l’instruction contenue dans le communiqué du VPM relayant les mesures de restriction des mouvements de tous les congolais sans exception, qui que l’on soit, tout-puissant président d’une assemblée soit-il dans le cadre de la riposte contre la pandémie de Covid 19.

De la réaction épidermique

Notre rédaction était urgemment alertée par un agent de l’Assemblée scandalisé par les cris du président de l’Assemblée comme s’il était dans son village ou dans sa maison avec ses enfants nés, et pourtant, l’homme s’adressait plutôt au gouverneur de province :  » c’est quoi ça ??? C’est quoi cette hiérarchie ??? Quitter mon bureau!!! Walle attention !!! Que ça soit pour la toute dernière fois de venir dans mon bureau pour me donner des leçons !!! L’Assemblée provinciale n’a pas été notifiée !!! »

De préoccupations simples

Fallait-il vraiment que le bureau, mieux, l’Assemblée provinciale qui fonctionne en service minimum puisse s’évertuer à envoyer des commissions sur terrain??? Pendant cette période où tous les congolais observent scrupuleusement les recommandations contenues dans l’ordonnance proclamant l’état d’urgence, quelle est l’urgence pour le bureau Bokungu à envoyer les honorables députés et autres membres du personnel de l’Assemblée sur terrain ??? A-t-il de l’urgence plus que nos enfants qui chôment à la maison n’allant pas à l’école, particulièrement les finalistes??? A-t-il vraiment raison d’insinuer à haute voix comme s’il était dans son village : « quitter mon bureau » ???

J’avais beaucoup à écrire, mais comme mes larmes commencent à couler, je m’arrête là.

MM, journaliste de la république.

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