Haut-Uélé / Situation délétère à Durba, les notables dénoncent la manipulation des politiciens

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Haut-Uélé / Situation délétère à Durba, les notables dénoncent la manipulation des politiciens

 » _Les tristes événements qui se sont déroulées dans les villages de Bandayi et Mege à Durba dans le territoire de Watsa étaient préparés en avance par une certaine classe politique entretenant un climat de défiance de l’autorité de publique, un climat de déni de Droit en tenant des discours tribalistes_ ». Affirmations, d’un des notables de la province du Haut-Uélé qui, de la ville d’Isiro où il séjourne, a joint par téléphone, la rédaction de orientaleinfo.com. ce jeudi 28 octobre 2021.

Pour lui, en réalité, un certain nombre de compatriotes faisant membres de l’actuelle classe politique dans le Haut-Uélé a choisi de faire jouer la fibre tribaliste au sein de la population et n’ont d’autres discours que de susciter dans la population la xénophobie en insistant sur leurs appartenances tribales en présentant une réalité selon laquelle,  » _parce qu’ils sont de telle tribu, parce qu’ils habitent tels coins de la province, donc, ils ont des droits de privilège par rapport aux autres membres de la communauté_ « .

Pourtant, la constitution de la RDC garantit à tout congolais, à toutes personnes, même expatriées, le droit d’habiter la ville et/ou la province qu’elle trouve mieux. Si cette personne est organisée conformément à la loi, elle a le droit de propriété, un droit pourtant sacré, garanti et reconnu à tous. Ces dispositions voudraient que ces personnes disposent des droits sur le foncier et/ou soient bénéficiaires des droits miniers.

Ce notable a rappelé qu’en cette matière, la loi étant claire, stipule que  » _Là où le Droit Foncier et le Droit Minier sont en concurrence, le Droit Minier l’emporte_ »

Et donc, la situation qui s’est passée tristement à Bandayi est une situation triste et regrettable parce que la société Kibali Gold Mine a des droits d’exploitation et est titulaire des droits miniers, d’un permis d’exploitation sur la concession ayant fait objet des échauffourées déplorées par tous.

Pour rappel, cette société a rempli toutes les conditions possibles, elle a suivi la procédure normale et légale. Elle a payé tous les droits de la communauté locale tels que prévus par le code minier et ce, après avoir mené minutieusement les études d’impact social et environnemental. Les bénéficiaires de ces droits (la communauté locale) ont été identifiés, dûment indemnisés et dédommagés. A partir de là, personne n’avait plus le droit d’occuper ce périmètre, mieux, cette concession de Kibali.

Malheureusement, c’était sans compter avec les spoliateurs qui avaient décidé plutôt d’y ériger des maisons en dur, d’où, devenus des constructeurs de mauvaise foi.

Ici, Kibali Gold Mine devrait rentrer dans ses droits tout en respectant la procédure normale et légale en la matière.

Ce qui fût fait : L’arrêté du Gouverneur de la province du Haut-Uélé Christophe Baseane Nangaa fût pris, s’en est suivie la sensibilisation pendant près de 4 mois sous le leadership du Gouverneur de province lui-même avant que la démolition n’intervienne pour faire respecter la loi.

Pendant ce temps, vers la fin des opérations, les politiciens véreux se sont invités à la fête, mobilisant ainsi des groupuscules des gangsters qui eux, vont se lancer dans la destruction des bâtiments et édifices de l’État avec une bonne dose de violence jusqu’à molester un policier en lui ôtant la vie et causant la mort d’un civile.

Pendant que tout citoyen normal de la province du Haut-Uélé et d’ailleurs a eu des mots justes pour condamner ces actes d’incivisme et de vandalisme, ces politiciens en perte de vitesse, sans vergogne, n’ont pas hésité un seul instant de faire l’apologie de ces égarements en soutenant que ces inciviques étaient chez eux, il faut les laisser faire au mépris de la loi mère et du code minier.

Notre source soutient que l’État de droit prôné par le Président de la république Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo c’est d’abord respecter les dispositions légales. L’exploitation minière est organisée et garantie en RDC. Une société comme Kibali disposant d’un titre, d’un permis d’exploitation sur un périmètre bien sécurisé foncièrement et dont les ayant-droits ont déjà été indemnisés, ne peut pas, dans une RDC qui prône l’Etat de droit, subir une telle perturbation du climat des affaires en créant délibérément un climat de défiance et de méfiance en l’encontre du pouvoir public et de l’entreprise elle-même tout en concoctant des actions de sabotage et de tension comme si le Haut-Uélé vivait dans une jungle qui ne dit pas son nom. C’est inadmissible et il faudra que les responsabilités soient partagées et que le parquet ouvre les enquêtes pour traquer les auteurs directs, les auteurs intellectuels, les tireurs de ficelle et les tenants des discours xénophobes à travers les réseaux sociaux et les médias traditionnels. Car, au regard de ces incidents, le vivre-ensemble est mis en mal, a-t-il conclu.

Mbuyi Mukadi Robert.

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