RDC / Motions contre les Gouverneurs de provinces, Me Ilunga Kandakanda dit Ilus Lemaire réfléchit : UN PEU DE MORAL

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RDC / Motions contre les Gouverneurs de provinces, maitre Ilunga Kandakanda dit Ilus Lemaire réfléchit : UN PEU DE MORALE

Brève réflexion

Les motions de défiance et/ou de censure qui mettent en mal la quiétude des exécutifs provinciaux à travers la RDC commencent à titiller les intellectuels d’une sommité du savoir à travers les 26 provinces de la RDC . Les députés, parce qu’électeurs des gouverneurs de provinces, se prennent un peu pour des dieux les pères et se comportent en maîtres absolus sans lesquels habitants et gouverneurs n’ont pas droit à la vie, selon l’esprit de l’idée de ce savant vivant dénommé Ilus Lemaire, avocat de renom. Ci-dessous, la quintessence de sa réflexion élitiste.

A quoi servent les motions de censure contre les gouverneurs de province et qu’elles sont leurs motivations? A qui profitent-elles?

Je m’étonne beaucoup de l’acceptation que nous semblons naïvement partager tous sur les initiatives de déstabilisation que subissent les exécutifs provinciaux. Une motion de censure est un acte d’empêchement d’exercice. En arrêtant les fonctions d’un gouverneur, elle impose du recommencement. Le recommencement, quant à lui, au mieux il installe la stagnation et l’inertie pendant un moment assez long, au pire, il impose du recul. A qui profite ce rétropédalage? Ceux qui initient les motions ne sont pas dans la même condition que le commun de la population. Ils ont le minimum vital. Déchoit-on un démon qu’on connaît pour un ange qu’on ne connaît pas?

De G-D, Me Paddou B et Me Ilus Lemaire. Photo DT.

A mon sens, le gouverneur de province devrait être soumis à un autre régime de destitution. La motion de censure est indiquée pour le Premier ministre et le gouvernement central. La forme de l’Etat congolais est à mi-chemin entre le fédéralisme et l’unitarisme. En fait, le penchant fédéraliste est prépondérant. A tout prendre, le Gouverneur de province est en réalité un chef d’Etat. Le régime de sa destitution devrait être encadré par des précautions dignes de la hauteur de ses fonctions. Car, en fait, pourquoi ne peut-il rien contre les députés provinciaux? Nous sommes pourtant dans un système où le pouvoir doit arrêter le pouvoir. Je crois que les pouvoirs accordés au Président de la République pour dissoudre l’Assemblée provinciale devraient revenir au Gouverneur. Jusqu’ici, je note que les Députés les plus véhéments dans la destitution des Gouverneurs sont ceux de provinces assez peu équipées. Je soupçonne même en eux l’insuffisance des informations concernant les véritables moyens dont disposent leurs provinces. Ainsi, se sachant crédités d’un pouvoir exceptionnel qui ne souffre d’aucun contre-pouvoir politique à l’échelle provinciale, ils choisissent délibérément de ne tenir compte que des besoins à satisfaire, jamais des moyens qui y correspondent. C’est malhonnête. Malmener un Gouverneur pour des raisons qui relèvent davantage du caprice que du bon sens est une gageure, un gâchis. En réalité, à mi-mandat, le Gouverneur qui rempace le démissionnaire n’a aucune solution à apporter aux problèmes déjà posés. Soyons raisonnables.

Ilus Lemaire.

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