Ituri : Conscientisation collective, l’intelligence de Me Fabrice-Molière mise en contribution

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Ituri : Conscientisation collective, l’intelligence de Me Fabrice-Molière mise en contribution

CAMPAGNE DE SENSIBILISATION NUMÉRO 006

Le Prix à payer !

Maintenant, ô rois, princes, sages, comprenez, reprenez-vous, juges de la terre !

C’est ainsi que s’écriait le prophète Isaïe après qu’Israël eut connu un moment trouble, de désolation suite à son auto-destruction par son égarement du chemin de Dieu!

Le temple a été détruit, l’Arche d’alliance emportée, le peuple déporté ! Toutes ces épreuves constituaient pour Dieu un langage indiquant au peuple d’Israël entier, le chemin de retour à Lui!

Ce tableau ressemble, à quelque mesure près, à celui que dépeint la situation préoccupante que traverse notre chère province de l’Ituri.

Notre province a connu et connait des tueries sur fond du communautarisme, des antagonismes dus aux intérêts égoïstes, des crises d’humeur qui impactent négativement sur la vie publique, de l’intolérance, de la suffisance caractérielle, de la mésintelligence suite à l’absence de dialogue…

Ces maux nous ont fait payer un lourd tribut à son point culminant ! Une crise inter-institutionnelle qui nous a livré au mépris de la République pour ne pas parler du monde entier !

Cela est d’autant vrai que le Gouverneur de Province, son Excellence Jean BAMANISA SAIDI, s’est confié : » nous avons une image à réparer »

Ce regret sincère de l’exécutif provincial devrait être partagé aussi bien par tous les acteurs politiques de l’Ituri, députés nationaux, sénateurs, députés provinciaux et acteurs économiques et sociaux ; que par le peuple tout entier.

Nous avons échoué ! Oui, nous avons échoué de montrer au monde entier que nous méritons respect !

De part et d’autre, il y a bien de choses à améliorer ! Pour y arriver, il y a un prix!

Nous devons nous départir de l’orgueil, du ressentiment, du complexe tant d’infériorité que de supériorité ! Il n’y a pas moins humain que l’autre !

Aussi chacun doit-il intérioriser que son bonheur est étroitement lié à celui de l’autre ! De cette façon, chacun doit travailler au bonheur de l’autre afin d’être heureux soi-même.

Cette attitude positive impose à chacun le renoncement de ses mauvaises habitudes : corruption, détournement, fraudes douanières, contrebande etc.

Le renoncement de tous ces actes rébarbatifs permettra de rétablir l’équilibre tant nécessaire pour le décollage de l’Ituri.

Ce renoncement fera tomber ce sentiment d’exclusion que ressentent certaines personnes et facilitera la fédération de tous les efforts pour un même objectif : le développement de l’Ituri.

Ainsi un Alur se reconnaîtra dans les actions d’un Soudanais, un Soudanais ne niera pas les mérites d’un Kakwa, un Kakwa travaillera pour l’intérêt de tous, un Hema trouvera en un Lendu son Alter égo, un Lendu ne se sentira pas exclu là où un Hema assume la charge publique, un pygmée décomplexera devant les autres groupes ethniques et se reconnaîtra en eux! C’est le sens même de la République !

Ainsi comme le prophète Isaïe, je m’écris : maintenant ô exécutif provincial, Président de l’Assemblée Provinciale et son Bureau, députés provinciaux, acteurs économiques et sociaux, population de l’Ituri et tous ceux qui ont choisi d’y vivre ;comprenez, reprenez-vous et conjuguez vers la même direction.

Tant il est vrai que le Gouverneur ne peut travailler sans l’harmonie avec l’Assemblée Provinciale, il n’en reste pas moins vrai que l’Assemblée Provinciale ne pourra avancer en déphasage avec le peuple qui l’a mandatée.

Aussi est-il vrai que l’Assemblée doit se reconnaître dans les actions de l’exécutif provincial dont elle est la génitrice.

Quelle est cette mère qui se morfond de l’évolution de son fils! Dans la tradition africaine, une mère qui se déplaît du développement de son fils est d’office sorcière.

De cette façon, je nous demande tous de cultiver un climat de concorde et d’attente pour réussir le pari de développement de la Province de l’Ituri.

Voilà le prix à payer !

J’ai fait ma part, aux leaders Ituriens de faire les leurs.

Librement vôtre

Molière.

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