Divorce UNPC-Gvmt/Ituri Présumé vol d’un disque-dur, un journaliste passe nuit dans un mouroir (conteneur)

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Divorce Unpc-Gvmt Ituri

Présumé vol d’un disque-dur, un journaliste passe nuit dans un mouroir (conteneur)

Le 23 octobre 2019 vers les après-midi, un journaliste s’est vu priver de tout mouvement au gouvernorat de la province de l’Ituri. Monsieur Patrick Ruhigwa Katabalirwa c’est son nom. Selon les sources locales, il a été arrêté sur ordre d’un collaborateur du gouverneur Jean Bamanisa Saidi. Luc Malembe, car c’est de lui qu’il s’agit, a imputé à sieur Patrick Ruhigwa, le vol d’un disque-dur de la cellule de communication après sa visite à cet office communicationnel, visite ayant eu lieu sur invitation du donneur d’ordre. Ce dernier appellera un officier de police en détachement au gouvernorat de la province de l’Ituri pour mettre la main sur ce journaliste et le coffrer dans un conteneur hors-usage, jeté à l’esplanade du gouvernorat de province. Il y a passé plus de 24 heures avant que l’on envisage son probable transfert au commissariat de police.

Plus d’une questions s’en sont suivies, posées par les communs de mortel, notamment des internautes : Y a-t-il un cachot aux 16 gouvernorats des provinces de la RDC? A ce moment caractérisé par une crise de confiance entre monsieur Luc Malembe et les journalistes, n’y a-t-il pas lieu de penser en une désillusion du genre « quand on n’aime plus son chien, on l’accuse de rage » ?, Est-ce la procédure qu’il fallait lorsque l’on est victime d’un vol? Autant d’autres questions restent pendantes.

N’ayant pas de réponses, en ayant ras-le-bol de la suite des événements, l’UNPC/Ituri est montée aux créneaux et a convoqué en toute urgence une assemblée générale extraordinaire ce 24 octobre 2019.
Dans le communiqué qui a sanctionné ces assises, madame Christine Abedito, présidente ad intérim de l’UNPC a premièrement condamné ce qu’elle a qualifié de séquestration d’un journaliste arrêté arbitrairement et privé de tout mouvement, ensuite, elle a exigé sa libération immédiate et sans conditions. Par la bouche de la même présidente ad intérim, l’UNPC/Ituri a déclaré la cessation de toutes collaborations avec le gouvernement provincial de l’Ituri dirigé par Jean Bamanisa Saidi jusqu’à nouvel ordre. Par ailleurs, madame Christine a annoncé une plainte qui sera déposée sur la table du procureur contre tout celui qui était impliqué dans cette sale besogne, à savoir, la séquestration d’un journaliste dans une geôle illégale, inhumaine présentant les conditions d’un mouroir. Enfin, l’UNPC/Ituri a invité le gouvernement central, les ONG des Droits de l’homme, et les structures de défense des droits des journalistes à s’impliquer dans l’amélioration des conditions dans lesquelles les journalistes de l’Ituri travaillent depuis un certain temps. Pour madame Christine Abedito, le cas Patrick Ruhigwa n’est qu’une suite malheureuse des incidents, avant la maltraitance dont sont victimes plusieurs journalistes de la part de la garde rapprochée du gouverneur Jean Bamanisa Saidi. L’interpellation de quelques journalistes par le parquet de Bunia sur les affaires qui concernent le même gouvernorat, les intimidations, œuvres de certains membres du cabinet du gouverneur étaient également épinglées avec amertume.

Pour sa part, le porte-parole du gouvernement provincial, le Gouvernement Provincial de la Province de l’ituri est informé de cet incident survenu au cabinet du Gouverneur ce mercredi 23 octobre, après les heures de service.
Tout en regrettant ce fait, selon Janvier Egudra Nyadri, le gouvernement provincial invite la corporation des journalistes au calme et rassure l’Unpc de son implication pour une prompte solution et réaffirme sa disponibilité à recevoir son comité pour échanges.

En attendant, on apprend que trois autres journalistes venaient d’être interpellés par la police pour le même dossier.

Affaire à suivre.

Mbuyi Mukadi Robert / Orientale Infos.

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