Ituri / Avant État de siège égale pendant l’État de siège, dixit Hon. JB Asamba élu de Bunia-ville dans son évaluation
Décrété depuis le 06 mai 2021, plus de 3 mois après, l’État de siège n’a pas vraiment marché, selon le député provincial Jean-Bosco Asamba élu de Bunia-ville s’appuyant à la population du chef-lieu de la province de l’Ituri.
Il a ainsi déclaré à la presse ce week-end en déplorant les tueries qui se sont succédées pendant la période de l’État de siège notamment dans les territoires de Mambasa, Irumu et Djugu, sans oublier des agglomérations telles que Tchabi et Boga. Depuis le mois de mai 2021, poursuit-il, la république, particulièrement la province de l’Ituri a perdu plus de 172 congolais, oeuvre des hommes sans coeurs qui tuent de la manière la plus cruelle possible.
Néanmoins, l’élu de la ville a salué les efforts des forces loyalistes qui se donnent corps et âmes pour défendre la république en servant sous le drapeau malgré toutes formes de difficultés. « Chapeau bas aux FARDC », a-t-il ajouté, pour avoir réouvert la RN27 et d’avoir récupéré la localité de Nyankunde, y imposer la paix et l’autorité de l’État.
Cet élu de Bunia-ville, tout en remerciant le Chef de l’État pour l’initiative, a toutefois précisé que les choses se sont faites dans la précipitation sans faire suivre une planification logistique et financière sérieuse et conséquente.
La période de prolongation de 15 jours devrait servir à toutes les parties impliquées à donner le meilleur d’elles-mêmes pour que l’État de siège soit une réussite totale et que les milices et groupes armés soient totalement éradiqués et mis hors l’état de nuire, afin que la paix soit effective et que la population reprenne avec la vie normale à l’instar d’autres provinces de la RDC.
« Que le gouvernement fournisse plus d’effort, que le gouvernement de la république s’implique davantage », a lancé l’élu provincial.
« La population est fatiguée des annonces, des sensibilisations interminables, des publi-reportages, elle a plutôt besoin de voir des actions concrètes de grande envergure pour mettre l’ennemi en déroute », a conclu Jean-Bosco Asamba.
MM.
