RDC-ExpoBeton/Paulin Lendongolia Lebabonga promeut les potentialités agricoles de la Tshopo et les avancées de son Gvmt dans le secteur
Le vendredi 10 octobre 2025, lors d’un des trois panels programmés, le Gouverneur de la province de la Tshopo, Paulin Lendongolia Lebabonga, a présenté une vision ambitieuse pour l’agriculture locale, s’inscrivant dans l’objectif national de transformation économique. Son intervention a mis en lumière les réalisations de son administration dans le secteur agricole, les potentialités offertes par la province et des propositions concrètes destinées à impulser une révolution agricole conforme à l’appel du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui mise sur la revanche du sol sur le sous-sol.
Le cadre du discours reposait sur deux axes complémentaires. D’une part, le sous-thème “Relance et modernisation des filières (bois, coton, huile de palme, café, cacao et pêche) comme leviers de développement économique durable et d’intégration accrue aux marchés nationaux et régionaux d’autre part, le thème central, “100 Milliards USD pour rebâtir la RDC post-conflit : Catalyser une transformation audacieuse pour le 21ème siècle”, qui guide généralement l’orientation stratégique de ces assises.
La Tshopo est présentée par le Gouverneur Paulin Lendongolia comme la plus vaste province de la RDC, avec une superficie de 199.567 km², riche en terres arables et en potentialités agraires. Cette position géographique est décrite comme un atout majeur pour devenir le grenier du pays, en soutien des filières prioritaires et en articulation avec les marchés nationaux et internationaux. Intervenant sur le rôle de l’agriculture dans la réduction de la pauvreté et du chômage, le Gouverneur a rappelé que les activités agricoles demeurent largement majoritaires dans la province de la Tshopo, en dépit de l’importance des secteurs minier et forestier. Cela nécessite toutefois un accompagnement politique renforcé pour enclencher une dynamique durable et inclusive, capable de favoriser la consommation locale et de limiter la dépendance vis-à-vis des importations.
Le volet cacao a occupé une place centrale dans le mot du Gouverneur de province. La Tshopo a mis en place une politique visant à accompagner les agriculteurs privés et les coopératives dans la production du cacao, avec la création d’une pépinière pilote destinée à fournir des plantules. Une convention a été signée avec des investisseurs brésiliens pour soutenir ce dispositif et étendre l’initiative aux chefs-lieux des territoires, ce qui constitue une étape clé dans la sécurisation des ressources végétales et la montée en valeur de la filière cacao, martèle Paulin Lendongolia. Dans cette optique, le Gouverneur de province rappelé la création par son génie de la société agricole provinciale dédiée à la mise en œuvre de ce programme, qui s’inscrit dans une approche de durabilité et d’autosuffisance alimentaire.
Sur le volet infrastructurel, des efforts concrets sont annoncés pour réhabiliter les routes afin de faciliter l’évacuation des produits vers les centres de consommation et de transformation. Cette approche vise non seulement à améliorer l’accès au marché mais aussi à créer des conditions propices à l’émergence d’unités de transformation locales, qui pourraient ajouter de la valeur et générer des emplois.
Le Gouverneur de province a abordé également le sujet relatif à la culture du coton qui avait fait parlé d’elle dans la Grande Orientale, culture qu’il faut nécessairement relancer, à l’en croire. Néanmoins, poursuit-il, au regard de la loi de l’offre et de la demande, on produit pour vendre. Mais, pour le cas d’espèce, la seule société qui achetait, la Sotexki, est en faillite, confrontée à des difficultés structurelles énormes pourtant sa relance ne demande qu’un financement de 700 millions de Dollars américains et assurer une production stable et, surtout, de garantir une demande d’achat, condition essentielle pour que les producteurs aient une réelle visibilité et un gain sur leurs revenus.
En synthèse, l’intervention du Gouverneur a esquissé une vision pragmatique et ambitieuse reliant les potentialités agricoles de la Tshopo à des mécanismes de financement, de partenariat et d’infrastructures qui permettent une relance durable des filières clefs.
La suite de ce programme est attendue avec intérêt, alors que le cadre national continue de proposer une feuille de route ambitieuse pour rebâtir la RDC post-conflit et asseoir une croissance durable et inclusive.
Orientale Infos/MM
