Kisangani/Lancement de la Campagne électorale de Moïse Katumbi : un meeting des vérités
Ce 20 novembre 2023, Moïse Katumbi Tchapwe, candidat président de la République et président du parti Ensemble pour la République, est arrivé à Kisangani, par l’aéroport international de Bangoka, pour lancer officiellement sa campagne électorale . Au bas de la passerelle, le Candidat numéro « trois » reçoit les salutations du Secrétaire général d’Ensemble, Dieudonné BOLENGETENGE, accompagné de certains cadres du parti dont Soleil Mosindo Ngazi.
Peu après, Moïse Katumbi lève son cortège digne de président, en direction du centre-ville. Mais il doit faire le pied à plusieurs reprises tellement que la population massée aux abords de la route voulait à tout prix voir celui qu’on appelle le grand libérateur, jusqu’à son entrée triomphale à l’esplanade de la poste bouchée sur toutes les allées par une véritable marrée humaine.
Contre toute attente, c’est un chant de supplication d’un enfant abandonné qui retentit dans la foule : Moïse, yoka Sango : bateki Lubunga. (Moïse, une incroyable nouvelle : on a vendu la commune Lubunga).
Profondément meurtri dans sa chair, Moïse Katumbi appelle à observer une minute de silence en mémoire de plusieurs vies fauchées à Lubunga suite aux conflits communautaires entre Mbole et Lengola, une minute de silence pour le camarade Chérubin OKENDE victime d’un acte d’assassinat odieux à Kinshasa, et une minute de silence pour les soldats qui tombent sur le champ de bataille à l’est du pays et toutes les victimes de cette guerre d’agression rwandaise.
Moïse KATUMBI, plein de détermination et tel un consolateur, vient panser la plaie : vous allez rentrer dans vos maisons parce que la commune Lubunga c’est pour nous tous. Je suis de cœur avec vous et avec tous les déplacés.
Et de poursuivre : C’est l’heure de la campagne. Nous devons dire toute la vérité et je suis venu pour vous faire un meeting basé sur des vérités. Vous ne devez pas continuer avec des promesses, encore des promesses et toujours des promesses.
Ce discours des vérités, disons-le, dresse un synopsis de belles promesses pour évaluer leur niveau de mise en exécution cinq ans après. Ensuite, il met en relief la personne même de Moïse Katumbi marquée par des actions concrètes, pour confirmer sa destiné divine d’amener la nation congolaise vers la terre promise du temps biblique.
Sans perdre le temps, le candidat numéro trois crachent ses vérités, avec l’espoir d’éveiller la conscience collective pendant qu’il est encore temps pour se ranger sur la voie du relèvement.
– On vous a promis la gratuité, mais vous continuez à payer de l’argent ;
– On vous a promis l’électricité, mais la ville est toujours dans le noir ;
– On vous a promis des routes, mais je n’ai fait que voir les éboulements de la seconde guerre mondiale. La ville de Kisangani est complètement défigurée ;
– On vous a promis de l’emploi, mais je ne sais combien ils en ont ici.
– Est-ce Moïse Katumbi qui a fixé les émoluments des députés à 21 000$ mais le salaire d’un policier à moins de 100$ ?
– On vous a promis la paix mais il n’y a que des massacres qui se commettent chaque jour.
– Est-ce Moïse Katumbi qui leur a demandé d’organiser des fêtes alors que nos frères à l’est périssent ?
Après ces mots, le libérateur de la nation attire l’attention de son auditoire sur les causes évidentes de la persistance de l’insécurité à l’est :
Laissez-moi vous dire une chose. Nous avons des militaires courageux, de vrais guerriers. Nous n’avons pas besoin des étrangers pour venir nous sécuriser. Mais comment un militaire affamé peut-il se battre ?
Il ne se limite pas là. Il s’attaque à d’autres maux, sources de la médiocrité et de grandes inégalités sociales, dont la population paie les frais : le tribalisme et le favoritisme avec leurs corolaires. A ce sujet, Moïse Katumbi se montre encore sans pitié pour stopper l’hémorragie et remettre de l’ordre dans la marmite :
Loin de Moïse Katumbi le tribalisme. J’ai facilité le retour au Katanga de nos frères du Kasaï, près de 800 ménages. Et moi, je travaille avec tout le monde. Francis KALOMBO, Soleil Mosindo et bien d’autres sont mes frères.
Lorsque vous allez m’elire Président de la République, je ne mettrai pas les membres de ma famille au gouvernement et il n’y aura pas de première dame. Ma famille et moi Dieu nous a déjà donné un peu de moyen. Nous sommes là pour servir le peuple, rien que le peuple.
Quel espoir pour la province de la Tshopo et le pays en général ? Moïse Katumbi précise que, contrairement aux autres, il est un homme d’actions et non de veines promesses. Il a fait la preuve de la gestion orthodoxe de la chose publique au Katanga et il en fera davantage pour changer la donne. Il a annoncé un bloc opératoire et un bloc opératoire moderne est installé à Kisangani. Maintenant qu’il promet deux stades modernes, alors deux stades seront construits, parce que Kisangani n’a pas de stade. Et la ville pourra alors accueillir des compétitions internationales.
Je ne manque jamais des solutions aux problèmes. Le problème d’électricité qui tourmente les esprits inutilement n’en est rien du tout.
Ainsi, Moïse Katumbi se fixe comme priorité l’amélioration des conditions sociales de la population et lutter contre les antivaleurs comme le tribalisme et le favoritisme. En même temps, il en a appelé à la vigilance le jour de vote pour ne pas retomber à la mésaventure électorale de 2018. En plus, il remercie les combattants de lutte Matata Ponio, Franck Diongo et Seth Kikuni qui ont désisté en sa faveur pour soutenir sa candidature à la présidentielle dont la victoire paraît certaine à plusieurs compatriotes.
Au stade actuel de choses, le moins que l’on puisse dire, c’est que la bataille s’annonce rude.
Caleb DOOTE ANGENDA
